Titre : .....
Groupe : the GazettE
Personnage : the GazettE
Genre : Romance nunuche à souhait
Résumé: Une fan rencontre a un accident et rencontre Aoi...
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Immergée dans cette sombre mélancolie, mon corps éreinté se mouvant au rythme lent de la musique qui se faufile en moi par mes oreilles, je traverse la rue en regardant devant moi.
Un crissement de pneus me ramène brusquement à la réalité. Je sens mon corps devenir un vulgaire pantin. Je perds conscience.
*****
Un bip continu et régulier me tire de mon sommeil. J'entrouvre mes peupières engourdies, mais la lumière m'aveugle. Je réitère l'expérience. Je distingue cette fois une silhouette noire. Encore. L'image se précise: je jurerai qu'il s'agit de mon guitariste préféré. Impossible. Je rêve; ce doit être parce que j'écoutais l'une de ses composition au moment de l'accident... D.L.N.
- Spoiler:
Je le savait depuis le début, donc je n'étais jamais triste
petit a petit, petit a petit, c'est comme si je comptais les nombres
La couleur fanée des plantes s'efface, je ne comprends pas la fin de saison
Les jours quand des empreintes de pas sont tracées sont également ceux où tu cherches des empreintes, je t'appele
je n'espère rien. Pour moi, rien ne changera demain
les plantes tracent un son fané, je sent la fin de saison
c'est le moment ou les fleurs se colorent et sont dans leurs plénitudes. Pour moi
il ne reste rien ici
La lune ferme les rideaux, mais est ce que le soleil m'éclaire ?
je le savait depuis le début, donc je n'étais jamais triste.
Même si les soirées ou je m'éveille n'en finissent pas, même quand aucune étoile ne brille
toutes les lumières colorées de la ville disparaissent
tout les deux, le visage illuminé des gens que je devrait protèger jusqu'au derniers moments des gens que j'aime
parce que je ne connais pas assez mes limites, c'est bien a la fin
La chanson d'un agneau dans la longue nuit noire
Je décide d'en avoir le coeur net et j'ouvre grand les yeux. C'est un vieil homme grisonant en blouse blanche qui me fait face. Rien à voir avec mon idole... Une douleur me prend alors qu'il touche ma cheville: il m'explique que je ne me suis fait qu'une simple fracture.
Mais, alors qu'il me parle du traitement, je cesse de l'écouter et reste béate, captivée par cette personne derrière la vitre. Aoi. Il me regarde. Il me sourit. Il me fait signe.
*****
Une fois le médecin sorti, il entre dans la pièce et s'approche doucement de moi.
- Tout va bien?
- ...
Que lui dire... à LUI? ... Après tout, il est une personne comme les autres avant d'être ce super artiste.
- Je crois que je m'en sors plutôt bien. Je me suis seulement cassé la cheville.
- Oui, ça m'a franchement rassuré. J'ai eu peur... Je n'ai pas réussi à freiner à temps. J'ai eu peur de t'avoir tuée.
- Je suis désolée, tout est ma faute... J'aurai du faire plus attention.
- ça me fait penser que ton mp3 a survécu.
Il me tend mon lecteur mp3 avec un grand sourire. L'écran s'allume automatiquement au contact de sa main et la chanson s'affiche.
Il sais que je suis une fan... Je suis terriblement gênée, et je me sens virer au rouge écarlate. Je baisse les yeux et murmure un "merci" fébrile.
- Ne réagis pas comme ça. Ca me fait même plutôt plaisie de rencontrer une fan en dehors du contexte d'un concert ou d'une dédicace. Et aussi que ce soit l'une de mes chansons qui t'aie tant absorbée.
Plus troublée que jamais, je tripote machinalement mes écouteurs...
- Le médecin a contacté tes parents. Et comme ils ne vivent pas au Japon, je me suis proposé pour passer te voir régulièrement et prendre soin de toi...
Je stoppe net
- Et... tu n'es pas occupé?
Sur un ton sérieux, me regardant droit dans les yeux, il me lance:
- Tu passes avant tout.
*****
Et tous les soirs, à partir de 20h, Aoi passait chez moi. Il me préparait un repas, dont les recettes lui venaient le plus souvent de Kai. Je n'arrivais pas à lui dire que je n'avais pas besoin d'aide, et surtout, je n'arrivais pas à lui avouer qu'on me retirait bientôt mon plâtre....
Et bien sûr, il fallait bien que ce jour arrive. Je m'affole en l'attendant, je tourne en rond, le pied libéré, dans la salle-à-manger, essayant sans succès de trouver quoi dire.
Mais il m'a pris de cours. Il se tient là, devant moi, avec son regard rieur. Je suis grillée. Je rougis de honte.
- Oui, je sais, j'aurai du t'avertir... mais je...
- "voulais dîner avec toi ce soir"?
- Exactement! Je veux tester une nouvelle recette de curry de poulet et j'ai besoin de quelqu'un pour goûter. Je vais le faire réchauffer!
Je fuis vers la cuisine. Il faut que je réfléchisse... je n'ai plus recours qu'à l'improvisation.
*****
Je sens deux bras se glisser félinement autour de ma taille. Mon coeur s'emballe. Sa bouche effleure mon oreille, il il me susurre tendrement: "Je crois bien que je t'aime..."
Je brise son étreinte et me retourne face à lui.
- Je crois aussi. Enfin, je veux dire...
Il passes ses mains dans mes cheveux et prend prise de ma tête. Nos deux corps se rapprochent doucement.
- ... que moi aussi je...
Nos deux bouches s'échangent enfin ce baiser tendre et passionné dont nous avions tant rêvé. La soirée se terminait dans cette longue et chaleureuse étreinte.